1ère raison : La curiosité
Si vous êtes sur ce site et lisez cet article, c’est que votre curiosité est titillée. Et je ne sais pas pour vous, mais moi, lorsque la curiosité me titille, j’aime assez. C’est comme ouvrir la première page d’un livre ou la porte d’un nouveau monde sur une autre planète, et ça c’est bien fun, d’autant qu’on est pas obligé·e de la franchir et de la refermer derrière soi sans retour, la porte.
Je vous le dis comme je le pense : être curieux, c’est être heureux.
2ème raison : Booster votre confiance
Apprendre une nouvelle compétence – le shibari en l’occurence – peut vous aider à prendre confiance en vous-même sur d’autres plans de votre vie. Lorsque vous commencerez … lorsque vous serez content·e de savoir faire le premier nœud … lorsque vous progresserez petit à petit et que vous verrez dans quelques temps ce que dont vous êtes capable en shibari – coté top ou coté bottom – votre estime de vous même ne peut qu’en être boostée.
Et puis, au lieu de vous dire : « Je suis nul·le en cuisine » , vous vous direz : « Je suis nul·le en cuisine, mais je sais faire du shibari ». Alors, quand vous recevrez chez vous un ou une ami·e effrayé·e à l’idée de goûter cet étrange plat gluant et de couleur changeante que vous lui avez préparé, vous pourrez lui proposer de faire du shibari le temps que les couleurs du-dit plat se stabilisent .. ou que vous le balanciez discrètement dans les toilettes en tirant quatre fois la chasse pour faire disparaître l’odeur.
3ème raison : Le truc parfait pour entrer en contact en soirée
Voilà, vous êtes à une fête sexe, kinky, ou qui navigue entre les deux, et vous souhaitez échanger avec votre voisin ou voisine de couloir.
– – – Aparté : Oui, vous remarquerez que souvent, les endroits les plus sympas et branchés dans les soirées, ce sont les couloirs d’appart dans les fêtes privées, ou les couloirs qui mènent aux toilettes et blindés de monde pour les soirées en club. – – –
Et donc, vous souhaitez parler à votre voisin ou voisine, avec une musique si forte qu’elle vous collent les deux tympans l’un à l’autre à travers votre crâne :
1ère version, à éviter : « Moi parler toi. Toi comprendre moi ? Toi vouloir connaissance moi ? »
2ème version, que vous reconnaîtrez sans doute : « Il y a un gars il a un phare, et le gars il s’appelle On. C’est donc le phare à On / pharaon. T’as compris ? Toi comprendre ? »
Non, essayez plutôt : « J’ai vu un endroit cosy dans le salon, et il est libre. On va faire des cordes ? » … et vous parlerez après, ou jamais. On peut parler sans mot. Si, si, en particulier en faisant du shibari.
4ème raison : Faire partie d’une communauté
Il ne s’agit pas ici de promouvoir l’idée « communauté / communautarisme » déclinée parfois en un bien réducteur « Nous et Eux » dans le sens « Nous les personnes supérieures / initiées / intelligentes » d’une part, et « Eux, les gens inférieurs / ignorants / voire un peu débilos » d’autre part.
A partir du moment où vous toucherez votre première corde, et même sans le savoir, vous ferez partie de la communauté de celles et ceux qui pratiquent ou ont pratiqué le shibari. Il suffit alors que vous alliez à des cours, participiez à une jam, assistiez à une performance, vous aurez des expériences à partager, des émotions communes, des tips et astuces … et possiblement, l’envie d’en savoir plus sur les personnes qui vous racontent en retour leurs expériences, leurs émotions et leurs tips.
N’est-ce pas comme cela que commencent les amitiés ?
5ème raison : Trouver sa place dans le monde
Je me souviens du lendemain de ma première soirée « sexe à plusieurs » lorsque je marchais dans la rue au petit matin en dévisageant les passant·e·s autour de moi.
J’avais alors le sentiment :
-
d’être plus « supérieur / initié / intelligent » (mais cela m’a passé depuis, voir ci-dessus : 4ème raison)
-
mais surtout d’être à ma place, de ne plus être en décalé par rapport à ma sexualité. « Je suis maintenant dans le monde des sexualités alternatives (non monogame ni forcément coïtale …). C’est ma place et c’est là que je me sens heureux dans ma sexualité. »
Même chose pour le shibari. Essayez, vous y trouverez peut-être votre place sur Terre.
6ème raison : Apprendre à mieux communiquer
Lorsque l’on fait du shibari, on est amené à communiquer et à parler, avant, pendant et après, c’est conseillé.
Mais le shibari amène aussi l’attacheur ou l’attacheuse à déceler la communication non verbale – le langage du corps, de la sueur, des micro-mouvements et des soupirs – ainsi que la communication implicite – les informations et émotions non dites. Le ou la modèle, de son coté, ressent à travers la corde les intentions de la personne qui attache, son envie d’être tendre, espiègle ou sadique … mais aussi et bien souvent, ce qui est caché, ses hésitations, ses projections.
Le shibari aiguise notre acuité relationnelle, que l’on soit top ou bottom.
7ème raison : Être en pleine conscience / Profiter à 200% de l’instant présent
Le shibari offre l’opportunité de ralentir dans le tourbillon de nos vies et d’être soi-même, ici et maintenant, en pleine conscience.
En tant qu’attacheur ou attacheuse, le shibari vous amène à être focus sur ce que vous faites de façon naturelle. La corde + vos mains + votre partenaire – votre bulle se résume à ces trois éléments, le reste du monde (et de votre cerveau) n’est plus qu’un élément du décor, au loin. Si vous êtes modèle, le shibari vous permettra de plonger dans les sensations de votre corps, d’oublier votre tête, le passé, l’avenir.
Vous parliez de « lâcher-prise » ?
8ème raison : Retrouver l’insouciance, l’envie de jouer, d’être tout sauf adulte
Le BDSM, et le shibari en particulier, ne sont pas toujours protocolaires, loin s’en faut. Vous pouvez aimer le protocole (baisser les yeux, etc) vous pouvez aimer les traditions (porter un kimono, etc) et vous pouvez tout aussi bien faire des cordes en chaussettes-claquettes.
Bon, c’est un peu extrême comme exemple – shibari-chaussettes-claquettes, quelle horreur ! – mais au-delà du choix des vêtements, rien ne vous empêche de laisser parler votre coté espiègle, taquin·e, voire comédien·ne. Il ne s’agit pas d’être brat – fight club et shibari font rarement bon ménage, à moins que votre trip soit la capture de vachette en mode rodéo – mais par exemple, coté modèle, vous pouvez vous balancer au rythme de la musique, et coté attacheur ou attacheuse, un peu de comédie ne fait jamais de mal … dans les limites de sécurité et de red flag, bien sûr.
9ème raison : Explorer l’intimité
« Qu’est-ce que l’intimité ? »
Long débat, question universelle mais réponse si particulière à chacun et chacune.
Moi, par exemple, je ne vais au restaurant à deux qu’avec les personnes dont je me sens intime. Par contre, faire du sexe avec des connaissances dont je ne partage rien d’autre que la sueur et les fluides sous les draps : aucun problème.
Mais revenons en au shibari. Le shibari vous permettra d’explorer votre intimité et celle de votre partenaire progressivement. Avec les cordes, nous ne serez pas du tout dans la binarité « On couche, ou on couche pas ? » mais bien plus dans : « Faire des cordes juste du bout des doigts, ou collé·e·s l’un·e contre l’autre ? Avec les souffles entremêlés, ou moins ? Avec les cheveux touchés, ou pas ? Avec la corde qui frôle la nuque, l’intérieur des cuisses, les zones érogènes de toutes sortes … ou pas ? »
Et, rappel – le consentement, c’est :
-
entendre et d’accepter le « Non » de l’autre à tout moment (et avec le sourire, c’est mieux)
-
savoir que tout ce qui n’est ni explicite, ni « Fuck yes ! », veut dire « Non »
10ème raison : La vôtre
Cette raison se suffit à elle-même, non ?