– – – Adage : « Le shibari se moque des mathématiques : pratiquer 2 fois plus souvent fait progresser 3 fois plus vite ! » – – –
Voici une liste de quatre retours d’expérience / conseils, qui seront ensuite développés :
1) Comment se motiver après l’excitation/les bonnes résolutions des premières semaines ?
2) Trouver un·e partenaire lorsqu’on débute, mission impossible ?
3) Apprendre le shibari sans corde à la maison ? C’est possible, mais que c’est long, long, long …
4) Exercices, exercices, est-ce que j’ai une gueule d’exercices ?
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Sinon, quelques confidences sur mes débuts, et quelques conseils pour vous aujourd’hui :
Commencer le shibari, c’est facile, persévérer, un peu moins.
Je parle d’expérience. En 2011, j’ai pris mon premier cours de cordes, puis arrêté, puis re-commencé, puis re-arrêté … avant de m’y mettre enfin quelques années plus tard, et avec assiduité cette fois.
Les freins ?
Premier frein : Comme pour toute activité qui demande une pratique régulière, il n’est pas toujours évident de se motiver chaque semaine ou chaque quinzaine pour aller en cours, rencontrer d’autres pratiquant·e·s et intégrer petit à petit une communauté où – c’est ça qui est formidable, mais on ne le sait pas au début – lorsqu’on atteint un certain niveau, on trouve assez aisément des partenaires en jams ou en soirées … ce qui nous fait pratiquer plus souvent, ce qui fait qu’on s’améliore, etc, etc, le cercle vertueux est installé, et définitif.
Deuxième frein : comme pour toute personne qui débute, trouver un.e partenaire qui aura la patience de vous accompagner lors de votre apprentissage, c’est (très, très, très) compliqué, sauf si c’est votre chéri·e \ ami·e et qu’iel est hyper disponible pour que vous puissiez vous entraîner.
Et donc, pas de mystère, tant que l’on reste débutant·e, et encore plus homme en solo, on ne trouve pas de partenaire. Conseil : allez en cours, même seul·e (si le cours l’accepte), attachez-vous entre riggers et en alternant.
Que puis-je répondre à un débutant homme qui ne veut attacher que des femmes ? Que les cours ne sont pas des clubs de rencontre ?
Non, bien sûr. Alors je souris, et lui dis gentiment que je lui ferai signe dès qu’une modèle voudra être attachée par lui, lui qu’elle ne connaît pas et en qui elle aura, bien sûr, toute confiance, sur sa sécurité entre autres.
Troisième frein : Ne pas avoir de cordes.
La clef de l’apprentissage du shibari, c’est s’exercer à la maison. En cours, on voit beaucoup, on ne retient pas tout (et c’est bien naturel) et quelques jour après, les souvenirs commencent à devenir assez flous … et je ne vous raconte pas lorsqu’on arrive au deuxième cours, deux semaines plus tard.
Si l’on veut apprendre la guitare, on se procure une guitare, non ? Et les premiers prix sont à plusieurs centaines d’euros.
Pour le shibari, quelques cordes (six, comme pour la guitare 🙂 )ne vous coûteront que quelques dizaines d’euros, réfléchissez-y : la guitare ou le shibari ? (((même si pour certain·e·s, quelques dizaines d’euros, c’est un budget, certes))
Quatrième frein, et peut-être le plus subtil, être rebuté·e par le coté exercices des débuts : « D’abord vous apprenez le single column tie, puis la semaine prochaine, le double column tie, en semaine 3, la friction en X, etc … ».
C’est à la fois vrai qu’il faut faire des exercices répétitifs, et à la fois faux. Les exercices répétitifs sont à faire à la maison, en collant votre partenaire devant Netflix, par exemple. En cours, on apprend le jeu.
De mon expérience personnelle, et dans tous les cours/workshops que j’ai suivis dans mes années d’apprentissage, on m’a appris à « jouer », à entrer en communication grâce aux cordes, à sourire, à rire, à faire le grand méchant ou le tout doux gentil, suivant le mood et mon/ma partenaire du moment. Conclusion : le coté « exercices » des débuts passent très vite au second plan. Il faut persévérer un peu, c’est tout.
Voilà, c’était mes quelques réflexions de prof / ex-élève. Au plaisir d’en discuter à l’occasion si vous le souhaitez.
D’Ange