Première Question : Tout ce blabla, c’est obligé ?
Vous : « Et puis, c’est facile à dire qu’il faut communiquer, mais je ne sais pas trop moi-même ce que je veux. Et puis je ne le/la connais pas trop, cette personne avec qui je vais faire du shibari, ou même pas du tout. Et puis je suis timide parfois. Et puis si on discute pendant trop longtemps, l’attirance va partir. Et puis allons-y et on verra bien, mais non, stop, j’y vais pas, je dis n’importe quoi, je suis perdu·e, et puis … »
PAUSE.
Pause.
Pause. On se détend, on prend son temps. Toutes ces questions et hésitations sont naturelles, rassurez-vous.
Commencez déjà, aujourd’hui et à mesure que vous lisez ceci, à essayer de répondre, pour vous-même et honnêtement, à ces quelques questions :
- questions sur vous-même,
- et questions sur l’autre, le/la partenaire idéal·e pour faire du shibari avec vous.
Ensuite, le jour J ou la nuit N, vous serez alors plus à même de communiquer rapidement avec la personne en face de nous, et sans (trop) vous tromper.
« Oh ouiiiiii, fuck yes ! », et pas autre chose
Mais avant, réfléchissez bien à la différence qu’il y a entre « Je désire » et « Je suis OK / pourquoi pas ».
Personnellement, je reste de plus en plus dans ma zone de « Je désire » , et tant pis si je ne trouve pas de zone d’envie commune avec mon/ma partenaire.
Malgré que je sois attacheur et pas modèle, le principe reste le même : n’y aller que si je me sens en mode « Oh ouiiiii ! ». J’ai trop fait de jeux en mode « Je suis OK / pourquoi pas » qui finalement ne m’ont pas si emballé que ça …. et heureusement pour moi, je n’en ai pas été traumatisé. Mais cela aurait pu.
#PrestataireDeService … #JeNeSaisPasDireNon … #SentimentD’avoirÉtéUtilisé
Bref, je vous conseille d’éviter les « Je suis OK / Pourquoi pas », potentiellement sources de bad mood ensuite.
Liste de vos désirs :
Donc, questions à se poser À SOI-MÊME lorsqu’on est modèle :
- Ai-je envie d’un cocon de cordes, doux ? (expérience méditation / yoga)
- Ai-je envie d’être plus enserré·e, contraint·e ? (expérience breathplay et/ou SM)
- Ai-je envie d’être (plus ou moins) malmené·e ? (expérience power exchange)
- Ai-je envie d’être shooté·e aux endorphines, de planer ? (expérience « dealer/dealeuse, fais-moi du bien ! »)
- Ai-je envie, principalement, de faire des belles photos ? et pas grand-chose de tout ce qui est écrit au-dessus ?
- Est-ce que je connais bien mon corps ? Est-ce que je désire des cambrures, des torsions, de la douleur, petite ou grande … sans oublier des positions plus ou moins contorsionnées des bras, des jambes, ou la tête en bas ?
- Et, si ne connais pas les limites de mon corps (voir ci-dessus), ai-je envie de les explorer, ou pas, ou comment ? … au sol, en semi-suspension ou en suspension ?
- Est-ce que j’endure ? Ai-je envie d’endurer ? Est-ce un challenge qui m’attire ?
- Ai-je envie de tendresse et d’affection ? ou au contraire, ai-je envie de garder mes émotions amoureuse/affectives en dehors de tout ça ?
- Est-ce que je désire être plus ou moins (dés)habillé·e, plus ou moins être touché·e, plus ou moins en interaction sexuelle, et comment ?
- Dans toute la liste ci-dessus, suis-je prêt·e à partager certaines (ou toutes les) réponses avec mon/ma partenaire futur·e ?
- Puis, question bonus, suite directe de celle du dessus : suis-je prêt·e à accepter avec le sourire (et surtout, sans animosité) les potentielles conséquences négatives de ce que je ne lui ai pas dit et qu’il ou elle n’a pas deviné ? En clair : ai-je conscience que mon/ma futur·e partenaire ne lit pas dans mes pensées ?
Une fois que vous aurez répondu pour vous-même à ces questions – et cela peut changer de semaine en semaine, ou de partenaire en partenaire bien sûr – acceptez les, soyez vous-même.
Enfin, le jour J ou la nuit N, faites lui un résumé de vos désirs, de vos « Oh oui, fuck yes ! » … mais aussi de vos « Ne le prends pas personnellement, mais non, je ne recherche pas ce truc que tu me proposes dans les cordes. N’y vois aucun jugement de valeur sur ce tu es ni sur ce que tu aimes. Mais si mon « non » sur ce point te chagrine, allez viens, on se fait un gros hug et on en reste là. Qui sait, peut-être une autre fois ? En tout cas, c’était super cool que tu aies eu envie de jouer avec moi. »
Pour aller plus loin :